Un peu d’histoire

800 ans d’histoire…

Le Couvent des Carmes

L’architecture de la scène nationale La Coursive est remarquable de par l’alliance de son style contemporain et du caractère ancien hérité du couvent des Carmes qui constituait le bâtiment initial. Installés à La Rochelle depuis le XIIIe siècle, les Pères Carmes construisent un couvent rue Saint-Jean-du-Pérot en 1665. Le bâtiment, terminé en 1677, est orné d’une magnifique coquille Saint-Jacques à l’entrée de La Chapelle, ornement qui sera conservé sur le site.

Après la Révolution en 1791, les Pères Carmes doivent abandonner l’édifice qui devient alors un bien national, lequel est ensuite revendu à un particulier, Monsieur Meschinet de Richemond. Ce nouveau propriétaire l’aménage en manufacture des tabacs pour une part et le loue pour une autre part à la Chambre du Commerce, en 1803, qui y abrite l’entrepôt réel des Douanes. Déclaré d’utilité publique, le bâtiment est alors acheté par la Ville de La Rochelle en 1842 et l’entrepôt des Douanes sera maintenu.

Le Marché aux Poissons

L’entrepôt des Douanes cohabite durant quelques années avec le Marché aux poissons dont la halle est ouverte le 2 août 1847 pour y rester près d’un siècle. Le bâtiment subit alors plusieurs modifications et agrandissements, principalement en 1870, 1896 et en 1910. A partir de 1944, la criée est exploitée par la Chambre du Commerce et l’encan est transféré par la suite le long du bassin à flot extérieur (derrière l’Aquarium). En 1950, les travaux d’aménagement transforment cet ancien marché aux poissons en salle des sports.

De la Maison de la Culture à la Scène Nationale de La Rochelle

Le concours d’architecture pour la conception et la réalisation de la Maison de la Culture à l’emplacement de l’ancien encan est remporté par Messieurs Boutet, Guinut, Gonfreville et Goujon, architectes DPLG et Igor Hilbert (BETECS), scénographe. Seuls la façade et le cloître intérieur seront conservés lors de la démolition des bâtiments en 1979 pour la construction de la Maison de la Culture qui ouvre ses portes en février 1982. Après sa fermeture en 1989, “La Coursive”, Scène nationale de La Rochelle, reprend les activités de spectacles et de cinéma en 1990. Entre 1990 et 2017, La Coursive est dirigée par Jackie Marchand. Depuis août 2017, par Franck Becker.

Entrée du spectateur

Du hall d’entrée, ancien cloître recouvert d’une verrière, on accède directement à l’accueil-billetterie, aux trois salles de spectacles que sont la Salle Bleue, le Grand Théâtre et le théâtre Verdière, et au café-brasserie l’Avant-Scène. Autour du hall, sur deux étages, se répartissent les bureaux administratifs (dont l’un est réservé aux compagnies accueillies en résidence) et deux salles de répétitions mises à disposition pour des ateliers artistiques professionnels ou amateurs et l’accueil de compagnies de théâtre et de danse en cours de création. Aux étages également, mais non visibles du hall, sont installés des bureaux, les loges et le foyer des artistes.

2014: la grande rénovation

En 2014,  5 mois de travaux de juillet à décembre ont permis de rénover une partie du bâtiment. Initié et suivi par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, le projet de requalification s’articule autour du Grand Théâtre et de la verrière du grand hall.

Grand Théâtre : remplacement des sièges associé à un changement des sols et au traitement des parois périphériques. Il s’agit d’inscrire le Grand Théâtre dans une nouvelle modernité, une ambiance articulant le rouge des nouveaux sièges à la composition en camaïeu de noirs du traitement des murs latéraux, le tout rehaussé par la chaleur du bois blond des dos de fauteuils et des escaliers. La circulation sur le gradin en parquet bois, intégrant un éclairage de contremarche par leds, complète cet ensemble pour une nouvelle relation scène-salle où la couleur noire joue le rôle de trait d’union. L’ensemble de ces rénovations vise également à parfaire l’acoustique de la salle qui garde sa vocation artistique pluridisciplinaire.

Grand hall :  intégration et mise aux normes des  règles d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, un ascenseur autonome descend dans la salle depuis l’entrée publique. Renouvellement totale de la verrière, appuyé sur la structure métallique préexistante, et de l’éclairage du hall.