Après trois décennies de tournées retentissantes à travers le monde, les musiciens fondateurs du Taraf de Haïdouks reviennent avec un nouveau projet. Sous la conduite de leur emblématique violoniste Caliu, ils continuent avec la même verve et la même virtuosité à faire vivre les musiques populaires et festives de la tradition Rom. Le nouvellement nommé Taraf de Caliu est l’un des plus prestigieux groupes gipsy de Roumanie. Il nous offre ici une prestation des plus endiablées.
Formé en 1990 peu après la chute de l’état communiste roumain, cet ensemble musical originaire du petit village de Clejani, au sud de Bucarest, a su au fil des décennies s’imposer comme l’un des groupes emblématiques de la musique tzigane des Balkans. Traditionnellement jouées lors des récoltes ou durant les fêtes sans fin de leur communauté, leurs compositions au rythme soutenu basées sur les cordes (violon, contrebasse, cymbalum), l’accordéon, les flûtes et les chants, sont aussi vives qu’enivrantes, à la fois mélancolique et résolument joyeuses. Leurs prestations frénétiques suscitent inévitablement l’émotion car, si cette musique révèle l’âme d’une communauté, elle a ce rare pouvoir de porter en elle une certaine universalité des sentiments.
Depuis la parution de son premier disque chez Crammed Discs en 1991, le groupe n’a cessé de multiplier les concerts et les collaborations aux quatre coins du monde, comme avec le Kronos Quartet au Royal Festival Hall de Londres ou le célèbre réalisateur Tony Gatlif pour son film Latcho drom.
Aujourd’hui, le Taraf de Caliu contribue toujours, avec une sincérité rare, au renouveau de la musique tzigane, mais aussi à la sauvegarde de tout un patrimoine musical d’exception.
Télérama