Spectacle reporté en saison 21/22
Septembre 1940, Montignac, au coeur du Périgord Noir. En suivant leur chien, quatre adolescents découvrent une cavité où, à la lumière de leurs lampes à carbures, chevaux, vaches, cerfs et bouquetins dansent sur les parois… Ils jurent d’abord de ne rien dire, puis finissent par vendre la mèche à l’ancien instituteur du village. Un des plus grands trésors de l’Histoire de l’art vient d’être découvert.
Quatre danseurs incarnent ces Indiana Jones adolescents. Leurs téléphones portables remplacent les lampes d’un autre âge et de petits animaux en plastique figurent le bestiaire préhistorique. Ce sont ici leurs ombres projetées qui peuplent l’obscurité. L’effet est saisissant. Nos quatre explorateurs deviendront tour à tour des faiseurs d’images et des danseurs à tête de cerfs, lancés dans une cérémonie chamanique.
Sous l’impulsion d’un commentaire stimulant et drôle, qui mêle fiction et réalité, Revoir Lascaux crée une préhistoire fantasmée. Gaëlle Bourges, formée aux multiples techniques de danse (classique, modern’jazz et claquettes) et au théâtre, est une délicate experte des mondes cachés, puisant son inspiration dans les toiles de maîtres. Soulevant le tapis des histoires ensevelies du monde de l’art, elle les ressuscite à sa façon dans Le Bain,Le Verrou ou À mon seul désir.
Avec Revoir Lascaux, Gaëlle Bourges nous invite à un voyage fantastique aux origines de la peinture. L’enfance de l’art ?
La chorégraphe Gaëlle Bourges recourt à la présence des corps en scène et à un commentaire brillant, incisif, drôle s’il le faut. De quoi ôter la poussière dans nos regards et révéler ce qu’on ne sait pas bien voir dans les chefs-d’oeuvre de l’histoire de la peinture. TÉLÉRAMA