Monologue palpitant adapté du best-seller de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants nous raconte l’histoire de l’accident de voiture mortel d’un jeune surfeur, d’une greffe et d’une résurrection. Chaque personnage existe, murmure son humanité. II est rare d’assister à un tel moment de théâtre « pur », puisé dans une matière romanesque et porté avec ardeur et modestie tout à la fois. Bouleversant.
Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque : comment le cœur de Simon, dix-neuf ans, peut remplacer celui de Claire, cinquante ans, au terme d’une course contre la montre captivante. Patients, chirurgiens, infirmiers, familles… toute une chaîne humaine va se mettre en action durant vingt-quatre heures, pour réaliser cette prouesse de la médecine moderne. Une aventure intime et collective, autour d’un organe symbole de la vie et lieu de toutes les émotions.
Seul sur scène, le comédien Thomas Germaine devient le réceptacle, les pensées, la voix des personnages de ce roman-chorale avec une intensité folle. Une prouesse, menée sur un tempo d’enfer. Emmanuel Noblet, metteur en scène, a présenté ce spectacle au Off d’Avignon il y a déjà trois ans. Succès immédiat, fulgurant, s’imposant entre mille dans les têtes et les cœurs des festivaliers. L’auteur, Maylis de Kerangal elle-même, a beaucoup apprécié cette adaptation, qui a depuis tourné un peu partout, avec une aura sans cesse grandissante.
Ce monologue si puissant, ce parti pris tellement radical et intelligent nous prouvent une fois de plus que le théâtre est décidément capable de coloniser toutes les matières, se moquant bien des frontières. Pas de pathos, pas d’effets de scène ni de mièvrerie dans Réparer les vivants, juste une grande bouffée d’humanité.
On a la gorge serrée, mais, comme dans le roman, vient cet émerveillement. Ainsi, des humains sont capables, pour sauver d’autres humains, de pareils miracles d’intelligence collective. Normal que ce spectacle fasse un triomphe depuis Avignon 2015 : il fait du bien. Le Canard Enchaîné
Les spectateurs sont debout. Ils ont pleuré, parfois ri pour évacuer la tension. Un spectacle généreux qui nous touche en plein cœur. L’Humanité
Chaque personnage existe, murmure son humanité. On n’aurait pas imaginé qu’un tel livre puisse tant nous émouvoir, porté à la scène. À ne pas manquer. Les Echos
II est rare d’assister à un tel moment de théâtre « pur », puisé dans une matière romanesque et porté avec ardeur et modestie tout à la fois, par un interprète audacieux et ultrafin, ultrasensible. Le Figaro Magazine