PERSONNE

Yann Frisch / Cie l’absente // artiste associé

Depuis ses premières créations, Yann Frisch questionne cette part d’enfance et de naïveté qui résiste à notre rationalité d’adultes au travers de deux figures majeures issues du cirque et de la magie traditionnelle : le clown et le prestidigitateur. Son monde intérieur, sa poésie et sa virtuosité font de lui une créature qui nous subjugue.

Inspiré par cette citation d’Oscar Wilde : « Un masque raconte beaucoup plus qu’un visage et l’homme est peu lui-même lorsqu’il parle à la première personne ; donnez-lui un masque et il dira la vérité », l’artiste poursuit sa réflexion sur le croire et le savoir, le mystère de l’incarnation et de la présence scénique. Car c’est bien ce trouble entre réel et fiction qu’il explore dans cette nouvelle création : l’acteur joue-t-il la partition d’un auteur ou est-il lui-même ?
Dans l’intimité de son camion-théâtre de quatre-vingt places, pourvu d’un décor dépouillé habité par quelques accessoires, ce magnifique comédien-orchestre multiplie les apparitions, les doubles et les faux-semblants et jongle malicieusement avec masques, visages et personnages. Manipulant joyeusement nos perceptions et nos croyances, se jouant de nos illusions, il nous entraîne dans un labyrinthe théâtral, magique, burlesque et existentiel.
Formé à l’École de cirque du Lido à Toulouse avant d’entrer dans l’iconoclaste famille de la magie nouvelle, Yann Frisch fait preuve, d’un spectacle à l’autre, d’une étonnante faculté de métamorphose. Elle est au cœur de cette étourdissante création.

Magicien brillantissime enclin au questionnement, on ne croise pas tous les jours des illusionnistes de ce calibre-là.
Libération Gilles Renault
 
Avec cette nouvelle création, l’artiste renouvelle son approche de la magie nouvelle. En s’éloignant de ses signes extérieurs, il se rapproche de son essence. Personne réjouit et passionne. L’air de rien, nous voilà en train de sautiller dans l’inconnu.
Sceneweb Anaïs Heluin
 
Son théâtre est tissé de chausse-trappes, de fausses-vraies impros et de facéties. Yann Frisch donne toujours rendez-vous là où on ne l’attend guère. Son art de la métamorphose – stupéfiant – tient du rituel. Et sous le masque de la Commedia dell’arte, il fait merveille.
Télérama Élodie Bouchez
 

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