Dirigé par son chef historique Philippe Herreweghe et accompagné des voix céleste du Collegium Vocal de Gent, le fameux Orchestre des Champs-Élysées revisitera deux partitions poignantes de l’ère pré-romantique : la Passione de Haydn, symphonie douloureuse et d’une grande expressivité, puis un oratorio méconnu de Beethoven, Christus am Ölberge, grandiose et émouvant.
Indéniablement, l’Orchestre des Champs-Élysées nous réserve ici un concert d’exception. À la centaine de musiciens et chanteurs présents sur scène s’additionne également la présence de trois solistes de renom : la magnifique soprano australienne Eleanor Lyons, le jeune ténor allemand que les formations européennes s’arrachent Sebastian Kohlhepp, ainsi que le baryton Thomas Bauer, chanteur puissant, expérimenté et partout reconnu.
Le programme, romantique à souhait, mettra deux œuvres en regard : la Symphonie n°49 de Joseph Haydn, surnommée « La Passione », et l’oratorio Christus am Ölberge (Le Christ au Mont des Oliviers) de Beethoven. La première, une partition tourmentée écrite dans la période « Sturm und Drang » de Haydn où prédomine une écriture dans des tonalités mineures capables de traduire les sentiments (d’où l’idée de « pré-romantisme »), joue un rôle de prélude symphonique à la seconde, ample fresque de Beethoven, qui narre la Passion du Christ. Elle fut d’ailleurs le seul oratorio jamais écrit par le compositeur allemand et reste rarement jouée.
Un programme au cœur du répertoire de l’Orchestre des Champs-Élysées, qui fait écho à la personnalité artistique de Philippe Herreweghe et aux fameuses Passions de Bach.