Le célèbre chorégraphe français et ses onze interprètes rendent un hommage sauvage aux héroïnes du rock avec ce croisement explosif entre danse contemporaine et playlist du tonnerre. Branchez les guitares !
Nina Hagen toute de rage vêtue, la solaire Joan Baez, Janis Joplin et sa voix de rocaille… N’en déplaise aux testostéronés de tous poils, l’histoire du rock’n’roll n’est pas que l’apanage des mâles. Les femmes aussi surent fracasser des amplis, brûler la vie en météore et laisser une trace indélébile dans le mouvement musical et culturel le plus percutant du XXe siècle.
Sur scène, ils sont onze danseurs, femmes et hommes, à mordre à l’hameçon rock. Ils foncent, ils adorent, ils s’éclatent. En solos, trios, en tête-à-tête, ils trament toutes les configurations possibles dans un intense va-et-vient. Au jeu d’agrippe-moi si tu peux, la gestuelle de Gallotta en connaît un rayon et s’en amuse.
Fières, libres et provocantes, affranchies, combattantes et malpolies, effrontées, inventives et courageuses, indomptables et belles : voilà comment Jean-Claude Gallotta présente les femmes du rock à travers cette chorégraphie fauve.
My Ladies rock est la troisième partie d’un triptyque débuté (en 2004) avec My Rock, et poursuivi par L’Homme à tête de chou (en 2009). On imagine que le séjour de Gallotta à New York, à la fin des années soixante-dix, auprès du maître Merce Cunningham, a dû participer de cette envie d’en découdre avec les guitares saturées. Quel pur plaisir de réentendre ces impératrices du rock à pleines baffles, et de voir les corps des danseurs ainsi électrisés… Dieu que ces Ladies décoiffent !
Une histoire du rock en chair et en os où l’émotion pointe, dans laquelle rayonne l’éclat sexuel et provocant de Janis Joplin et de Nina Hagen. Télérama