Marry me in Bassiani

(LA)HORDE / Marine Brutti / Jonathan Debrouwer / Arthur Harel

Rencontrés à Tbilissi, les quinze danseurs traditionnels du groupe Iveroni ont inspiré au collectif français (LA)HORDE ce spectacle engagé à la virtuosité festive, qui croise folklore géorgien, écriture chorégraphique contemporaine et scène techno, berceau d’un mouvement contestataire local. Un mariage plein de promesses.

Après avoir interrogé avec To Da Bone ce mouvement artistique et social que constituent les danses échangées sur internet, tel l’ultra-nerveux « jumpstyle », le collectif (LA)HORDE, qui vient d’être nommé à la direction du Ballet national de Marseille, a voulu retourner aux origines des danses traditionnelles et folkloriques géorgiennes, auto-proclamées « berceau de la danse en Europe », souvent dansées lors des mariages. Il est en effet convaincu qu’il n’y a pas de rupture totale entre ces formes historiquement datées et les formes plus contemporaines, post-internet, sur lesquelles il travaille habituellement.
La Géorgie, à la croisée des routes d’Europe et d’Asie, développe dans les années vingt un mouvement chorégraphique exceptionnel, qui unit les traditions anciennes avec des éléments de danse classique, moderne et populaire. Une véritable « école » de danse naît qui va devenir un enjeu politique national de revendication de l’identité géorgienne face à l’unification soviétique, puis à la globalisation capitaliste. Aujourd’hui, c’est au son de la musique techno que des milliers de jeunes manifestent devant le Parlement de Tbilissi pour protester contre la fermeture du Club Bassiani, haut lieu d’émancipation, considéré par le gouvernement conservateur géorgien comme un lieu de débauche et de perversion. En unissant ces deux mouvements, (LA)HORDE s’attache à la puissance politique de la danse. Elle utilise la virtuosité et l’audace des danseurs de l’ensemble Iveroni pour écrire une chorégraphie exaltante, qui circule entre danse traditionnelle et techno, véritables expressions d’une revendication populaire et d’une contestation pacifique par les corps.

Marry Me in Bassiani est un tourbillon de mouvements : des sauts, des rondes et des pas de deux , poignards à la main. […]. (LA)HORDE, collectif à la créativité polymorphe, propose une performance scénique où s’entremêlent danses traditionnelles et techno contestataire géorgienne. Radical et inattendu.
Les Inrocks – lire l’article

(La)Horde présente un ballet inspiré d’une rave party contestataire, en réponse à un raid militaire dans un club mythique de Tbilissi. Une ode à la «liberté des corps». Libération – Lire l’article

La démonstration chorégraphique traditionnelle, somptueuse, nerveuse comme un cri de vitalité urgente, d’une virtuosité à couper le souffle. Le Monde – Lire l’article

Interview de (La) Horde dans La Terrasse

Revue de presse du spectacle