L’octet londonien, pionnier du renouveau de la scène jazz outre-Manche, sera sur la scène de La Sirène pour un bouillonnant concert d’afro-jazz, résolument féminin et embrasé par une section cuivre du tonnerre. Du jazz qui fait danser !
Kokoroko fait partie de la florissante scène londonienne, décidément très en forme ces dernières années, composée de cercles musicaux tous formés et influencés par le jazz, mais dont chacun a puisé dans son héritage propre une inspiration différente. Constitué de musiciennes et de musiciens britanniques d’origines africaine et antillaise, Kokoroko est habité par leurs aînés Fela Kuti, Ebo Taylor ou Tony Allen, et leur musique peuplée d’harmonies vocales éthiopiennes.
Mais si les racines de l’octet plongent dans ce patrimoine d’Afrique de l’Ouest, les riffs électriques et urbains de Londres sonnent aussi dans leur soul toute anglo-saxonne. Un concentré de jazz qui fait danser, parfait dosage entre énergie et relâchement, enfiévré par une section de cuivres rutilante entièrement féminine.
Trois femmes devant, cinq hommes derrière, c’est suffisamment rare sur la scène jazz internationale pour être souligné. Emmenés par Sheila Maurice-Grey, trompettiste et leader du groupe, les Kokoroko enflamment les clubs et affolent les plateformes de streaming. Pour preuve, leur tube, Abusey Junction, à découvrir sur Youtube, a totalisé vingt-et-un millions d’écoutes en 2019 ! Avec un tel score, Kokoroko nous prouve qu’en matière de bouillonnement musical, Londres est (re)devenu le centre du monde.
Ce collectif multiculturel dirigé par des femmes de moins de trente ans est un exemple essentiel, non seulement du renouveau vital du jazz, mais aussi du futur de la musique britannique.THE GUARDIAN