Un mur d’escarpins noirs comme un écrin délicat aux corps des vingt-deux danseurs du Ballet de Biarritz. Thierry Malandain, son directeur, signe une version flamboyante du conte, tissée d’élégance et magnifiée par la musique, toujours charnelle, de Prokofiev. Un bijou de poésie, subtil et drôle, comptant parmi ses plus belles chorégraphies.
Les thématiques de Cendrillon sont éternelles… Asservissement et cruauté, jalousie et désirs tourbillonnent dans chaque version du mythe de la servante devenue princesse. Perrault et les Frères Grimm à la plume, Joël Pommerat et Maguy Marin à la scène ont marqué leurs époques de leurs relectures de Cendrillon. Celle de Thierry Malandain fait déjà date elle aussi dans le monde entier depuis 2013.
Tissée dans l’ironie fantasque, avec de grands élans de romance, cette Cendrillon possède en effet tous les atouts. L’écriture montre une richesse et une originalité, qui confirment la position de Thierry Malandain comme un des plus grands chorégraphes français. La danse ne s’interrompt jamais, elle dit tout sans recours à la pantomime ou à des artifices de décor. Une roue Cyr figure le carrosse et c’est tout. La danse orchestre le sabbat menaçant des elfes, les danses musclées des sœurs-pestes aux carrures de rugbymen, l’impossible envol de la marâtre juchée sur des béquilles, les scènes d’amour, les grâces du bal, l’humiliation du mari battu…
L’écriture fluide et inventive du chorégraphe et ancien danseur de l’Opéra de Paris, imprégnée de solides bases classiques, souffle un vent de fraicheur qui fait planer Cendrillon.
On se laisse porter par la danse alerte, l’enchantement des effets, et cette ode à l’amour qui triomphe toujours, et dont on ne se lasse pas. Le Figaro Magazine
Son écriture fluide et inventive sur de solides bases classiques, souffle un vent de fraicheur qui fait planer Cendrillon. La Scène
