Le B’Rock Orchestra entraine les spectateurs mélomanes à une méditation sublime autour du thème de la douleur. Car le Stabat Mater dolorosa de Pergolèse est sans nul doute l’une des partitions les plus bouleversantes du répertoire sacré. Adapté par Bach lui-même, sa tension dramatique n’en est que plus déchirante. René Jacobs, l’illustre chef d’orchestre baroque belge, à la direction musicale des vingt-et-un musiciens de l’ensemble, nous livre une version mythique de la plus célèbre des œuvres sacrées.
Ce divin poème de la douleur, ému et profond, que constitue le Stabat Mater dolorosa, Pergolèse l’a composé juste avant sa mort intervenue à l’âge de vingt-six ans. Il fallait bien la maîtrise de René Jacobs et l’approche intuitive du B’Rock Orchestra, pour servir cette méditation sur la souffrance de la Vierge Marie, qui évolue au gré de la partition vers une forme de sérénité.
La soprano norvégienne Birgitte Christensen, à la voix légère et claire, et le contre-ténor américano-britannique Lawrence Zazzo, au timbre chaleureux et coloré, tressent une version poignante de ce monument musical.
En contrepoint, René Jacobs a choisi deux cantates de Bach pour ouvrir la soirée, et faire de ce moment baroque, un pur moment d’extase.