En 1976, Delphine Seyrig s’entretient avec vingt-trois actrices sur leurs conditions de femmes dans l’industrie cinématographique, leurs rapports avec les producteurs et réalisateurs, les rôles qu’on leur propose et les liens qu’elles entretiennent avec d’autres comédiennes. Un documentaire culte, qui permet de réaliser ce qui a changé (ou pas).
[…] Si le mot « intersectionnalité » n’existait pas encore au moment où le film sortait… celui d’écoféminisme venait d’apparaître… Sois belle et tais-toi ! se clôt ainsi sur une intervention très forte d’Ellen Burstyn… « […] Aujourd’hui, c’est le moment le plus excitant de toute l’histoire de l’humanité pour être une femme. Je n’aimerais pas être un homme, car aujourd’hui la vitalité est de notre côté… Maintenant, c’est la planète qu’il faut soigner et guérir. Je ne pense pas que cette attention puisse venir des gars qui nous ont poussées dans la situation où nous nous trouvons… » […] Parti d’une analyse critique du sexisme dans l’industrie du cinéma, le film étend sa toile jusqu’à englober l’humanité tout entière et la possibilité même de son avenir…
JEAN-MARC LALANNE – IBID.