Trouvé à sa naissance par une nuit de tempête dans les montagnes grecques, Jon est recueilli et adopté. Adulte, il rencontre Iro, surveillante d’une prison où il est incarcéré à la suite d’un drame. Elle prend soin de lui alors que sa vue décline… Désormais, à chaque perte qu’il subira, le jeune homme gagnera quelque chose en contrepartie. Ainsi il deviendra aveugle, mais vivra sa vie plus que jamais. Librement inspiré du mythe d’Œdipe.
Dans « Music», vous avez à nouveau recours à l’ellipse. Vos films franchissent les distances entre des lieux très éloignés et les époques…
ANGELA SCHANELEC : L’ellipse ne signifie pas que quelque chose n’a pas lieu. Cela signifie simplement qu’on ne voit pas ce qui se passe. On pourrait bien sûr avancer que le film est ce que je vois à l’écran. Mais ces images n’existent que parce que l’on a décidé d’en omettre d’autres. Dans les fictions, j’ai souvent l’impression que l’on montre quelque chose pour être crédible. Cela m’est étranger. Pour moi, c’est dans l’omission que réside la chance de raconter. in DOSSIER DE PRESSE