MON CRIME

FRANÇOIS OZON

Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…

Le cinéma parlant m’est toujours apparu comme l’art du mensonge par excellence, et depuis longtemps, je souhaitais raconter une histoire autour d’un faux coupable ou d’une fausse coupable. La découverte de la pièce de Georges Berr et Louis Verneuil, l’un des grands succès de 1934, m’a tout de suite semblé l’occasion de me confronter à ce thème. Tout en gardant le contexte historique et politique des années 30, j’ai voulu l’adapter librement pour faire résonner au sein de l’intrigue nos préoccupations contemporaines autour des rapports de pouvoir, d’emprise dans les relations hommes/femmes. Et jouer sur les parallèles entre le théâtre et la justice. En ces temps de déprime collective, j’ai ressenti le besoin de revenir à la fantaisie et à la légèreté pour mieux supporter la dureté du présent… Le côté ciselé et plein d’esprit des dialogues de la pièce originale m’a rappelé les comédies mordantes de Sacha Guitry où les interprètes ont la part belle, et ce film m’a permis de travailler avec des jeunes actrices débutantes, pleines d’espoir, qui portent les rôles principaux, et de les confronter à une farandole d’acteurs et d’actrices solides et confirmés.
FRANÇOIS OZONin DOSSIER DE PRESSE