Quand l’actrice de Mizoguchi et d’Ozu devient une immense réalisatrice.
Kinuyo Tanaka (1909-1977) fut l’une des plus grandes vedettes du cinéma japonais. Avec une carrière qui commence dans le cinéma muet et qui finit à la télévision, son parcours est un des plus impressionnants de l’âge d’or des studios. Sa collaboration avec le cinéaste Kenji Mizoguchi a donné quelques-uns des films les plus célèbres du cinéma asiatique, tels que La Vie d’Oharu femme galante (1952), Les Contes de la lune vague après la pluie (1953) ou L’Intendant Sansho (1954). Elle tourna aussi pour Hiroshi Shimizu, Yasujiro Ozu, Mikio Naruse ou Kon Ichikawa, et sa filmographie de plus de deux cents films compte un grand nombre de chefs-d’œuvre. En 1953, Kinuyo Tanaka décide de passer derrière la caméra, devenant ainsi la première femme cinéaste d’après-guerre. Son parcours de réalisatrice fut semé d’embûches. L’actrice put néanmoins diriger avec succès six longs-métrages pour différents studios.
Devant le succès du précédent cycle, La Coursive a décidé de proposer les trois autres films réalisés par Kinuyo Tanaka : Lettre d’amour, mélodrame autour d’un amour perdu, La Lune s’est levée, comédie du sentiment amoureux et La Princesse errante, fresque spectaculaire tirée d’une histoire vraie.
Autant d’inoubliables portraits de femmes.